Moi, enfant TDAH : pourquoi je coupe toujours la parole

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🗣️ Moi, ton enfant TDAH

« Tu crois que je suis impoli, que je n’ai pas de respect, que je ne sais pas attendre mon tour. Mais en vrai, ce n’est pas ça.

Dans ma tête, les idées arrivent comme un torrent. Elles se bousculent, elles veulent toutes sortir en même temps.
Et si je ne parle pas tout de suite, elles disparaissent. Alors ma bouche s’ouvre avant même que je réfléchisse.

Parfois, je vois ton regard agacé. Je comprends que j’ai coupé la parole. Mais au moment où ça sort, je ne sais pas m’arrêter. Et après, je me sens mal.
J’aimerais attendre, comme les autres, mais mon cerveau va plus vite que mes freins. »


🧠 Ce qui se passe dans mon cerveau

Quand un enfant TDAH coupe la parole, ce n’est pas par provocation. C’est lié à son fonctionnement neurologique :

  • Une mémoire de travail plus fragile.
    La mémoire de travail sert à garder une info quelques secondes. Chez un enfant TDAH, elle s’efface très vite. Résultat : s’il garde trop longtemps son idée sans la dire, elle disparaît.

  • Une impulsivité plus forte.
    Le cerveau TDAH a du mal à inhiber les comportements. Autrement dit : il est plus difficile de freiner une action, un mot ou une réaction. L’envie de parler passe avant la capacité d’attendre.

  • La dopamine qui privilégie l’immédiat.
    Le cerveau TDAH est “programmé” pour rechercher la récompense immédiate. Dire son idée tout de suite procure une petite satisfaction. Attendre n’apporte pas le même “coup de dopamine”.

👉 Résultat : l’enfant interrompt, parle trop vite, coupe la parole… sans que ce soit volontaire.


💡 Ce que tu peux faire pour m’aider 

La bonne nouvelle, c’est qu’avec des stratégies concrètes, tu peux l’aider à progresser :

  1. Rappeler les règles en douceur.
    Au lieu de dire “Tu es impoli !”, préfère “Attends ton tour, tu pourras parler juste après.” Cela l’aide à se réguler sans honte.

  2. Donner un espace d’expression.
    Prévois un moment où il peut tout dire : raconter sa journée, poser toutes ses questions. Quand il sait qu’il aura son temps de parole, il interrompt moins.

  3. Proposer un carnet ou un dessin.
    Un cahier d’idées ou un dessin peut l’aider à poser ses pensées sans les perdre. Cela évite qu’il sente l’urgence de tout dire tout de suite.

  4. Entraîner la patience avec des jeux.
    Des jeux de société où l’on attend son tour sont un excellent exercice. C’est une façon ludique de renforcer son “muscle de l’attente”.

  5. Valoriser les efforts, même petits.
    Chaque fois qu’il réussit à attendre, même quelques secondes, félicite-le. Cela encourage son cerveau à reproduire ce comportement.

✅ À retenir

 

  • Couper la parole n’est pas un manque d’éducation.

  • C’est le résultat d’un cerveau TDAH qui traite l’information différemment.

  • Avec patience, rappels doux et outils concrets, ton enfant peut apprendre à mieux gérer ses interventions.

  • La clé, c’est d’accompagner sans humiliation, et de transformer chaque petit progrès en victoire.

 

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